Les vins No-Low, késako?
Les vins No-Low sont des vins sans alcool (No-Alcohol Wine) et des vins en partie désalcoolisé (Low Alcohol Wine). Ils font partie de la grande tendance des boissons No-Low.
Que contiennent les vins No-Low ?
A ce jour, les vins désalcoolisés contiennent moins de 0,5% d’alcool.
Il s’agit de vins sans indication géographique (VSIG), car les vins à AOP et IGP (Appellation d’Origine Protégée et Indication Géographique Protégée) n’ont pas le droit d’être vendus désalcoolisés.
Les vins sans indication géographique représentent seulement 4% des vins produits en France.
Ils n’ont pas le droit de porter la mention « sans alcool » ou « 0,0% ».
Les vins partiellement désalcoolisés contiennent jusqu’à 6% d’alcool (8,5 à 9% selon les zones).
S’il y a ajout d’arômes, la boisson n’est plus considérée comme du vin, selon la loi Française. Elle sera étiquetée avec la mention « boisson à base de vin désalcoolisé aromatisée ».
Comment est élaboré le vin désalcoolisé ?
L’Europe autorise plusieurs méthodes :
- L’évaporation sous vide de l’alcool
- Une filtration sur membranes : par nanofiltration ou osmose inverse (extrait de l’eau et de l’alcool, cette technique permet aussi de dessaler de l’eau de mer) puis par passage sur un contacteur membranaire (membranes qui extraient l’alcool) ou par distillation. Ainsi l’eau et les composés qualitatifs du vin sont réassemblés au vin traité, afin que le vin conserve ses qualités sensorielles.
Pour en savoir plus, lire l’article de l’Institut Français de la Vigne et du Vin : Les vins désalcoolisés : un monde à explorer.
Pourquoi le no-low cartonne-t-il ?
Le succès des vins no-low n'est pas un hasard. Plusieurs tendances expliquent ce phénomène :
Une quête de bien-être
Moins d’alcool, c’est moins de calories et moins de gueule de bois. Parfait pour ceux qui veulent profiter sans excès.
L'évolution des habitudes de consommation
Le "dry drinking" et le "sober curiosity" séduisent de plus en plus, notamment chez les jeunes générations.
Une meilleure qualité des produits
Les techniques d’élaboration ont fait un bond en avant, offrant aujourd’hui des vins plus aromatiques et équilibrés.
Un besoin de diversité
À l’heure du sans gluten, du bio et du végétal, il est logique que le vin suive cette vague d’innovation.
Qui consomme du vin désalcoolisé ?
Les amateurs de vins No-Low sont en majorité des Millenials, nés entre 1980 et 1990. Les jeunes apprécient ces vins dont le degré d’alcool est proche de la bière.
Les raisons de boire du vin sans alcool, ou à faible degré, sont multiples (AFP 02/01/2025 Boissons sans alcool: une demande qui décolle – L'Express) : femmes enceintes, femmes allaitantes, personnes sous traitement médical, consommateurs curieux ou en recherche d’alternative…
Les vignerons s’intéressent de plus en plus à ce marché en croissance.
Par ailleurs, depuis plusieurs années, les vignerons ont pris en compte l'envie des consommateurs de réduire leur consommation d'alcool:
- ils choisissent des cépages naturellement moins riches en sucres, ce qui limite la transformation en alcool lors de la fermentation.
- Ils évitent les récoltes tardives qui conduisent à des raisins riches en sucres
- Ils utilisent des levures spécifiques qui produisent moins d’éthanol.
- Ils jouent sur l’assemblage pour obtenir un équilibre gustatif sans excès d’éthanol.
Ces techniques permettent de conserver un bon équilibre aromatique tout en réduisant le taux d’alcool final.
Vins no-low : quels sont les meilleurs choix ?
Les vins sans alcool et à faible teneur en alcool ne se valent pas tous. Pour éviter les mauvaises surprises, voici quelques repères :
Les rouges
- Les mieux réussis : ceux à base de Pinot Noir ou de Gamay, qui conservent de la finesse et du fruit.
- À éviter : les vins très tanniques, souvent dénaturés par le processus de désalcoolisation.
Les blancs
- Les stars : Riesling, Sauvignon Blanc et Chenin Blanc, qui gardent une belle acidité et du peps.
- Les moins convaincants : Chardonnay boisé et Viognier, souvent trop plats sans alcool.
Les effervescents
- Top choix : les mousseux à base de Muscat ou de Chardonnay désalcoolisé, avec de belles notes florales et fruitées.
- Moins recommandés : certains Prosecco sans alcool, qui manquent de finesse et de bulles persistantes.
Comment les accorder à table ?
Même sans alcool, ces vins méritent des accords gourmands. Voici quelques suggestions :
Rouge léger sans alcool : parfait avec une planche de charcuterie, une pizza margherita ou un burger veggie.
Blanc sec faible en alcool : idéal avec des fruits de mer, un ceviche ou une salade fraîche.
Effervescent no-low : s'accorde très bien avec un dessert aux fruits, une tarte aux pommes ou un cheesecake.
Où en acheter et à quel prix ?
Les vins no-low se trouvent de plus en plus facilement :
- Chez les cavistes : certains commencent à proposer une sélection pointue, d'autres sont spécialisés.
- En grande surface : de plus en plus d’enseignes dédiées au bio et au bien-être en vendent.
- En ligne : de nombreuses plateformes spécialisées permettent d’accéder à des références du monde entier.
À quel prix ? De 5 à 20 euros en moyenne, et des cuvées premium grimpent jusqu’à 30 euros.
L’avenir du no-low : simple mode ou vraie tendance ?
Le marché des vins sans alcool et à faible teneur en alcool est en forte croissance, aussi bien en France qu’à l’international.
Au niveau mondial : selon une étude de l’IWSR, le segment des boissons no-low a progressé de +7 % en volume au niveau mondial en 2023 et devrait continuer à croître d’environ +5 % par an jusqu’en 2027.
En France : cette tendance se reflète dans l’évolution des ventes en grande distribution et chez les cavistes. D’après une analyse de NielsenIQ, la consommation de vins sans alcool aurait augmenté de +10 % en 2024, portée par des initiatives comme le Dry January et un changement des habitudes de consommation, en recherche "d' alternatives plus saines".
Selon une étude de Santé Publique France, environ 15 % des Français adultes ont déclaré avoir participé au Dry January en 2025, contre 13 % en 2024.
L’Europe reste un moteur de cette évolution, notamment l’Allemagne, où le marché des vins sans alcool est plus mature, mais la France suit cette dynamique avec une offre de plus en plus qualitative.
L’essor des effervescents no-low et des vins blancs aromatiques témoigne de la volonté des producteurs d’améliorer l’expérience gustative pour séduire un public plus large.
Difficile de dire si le phénomène est une simple mode ou une révolution durable. Ce qui est certain, c’est que les consommateurs recherchent plus de diversité et d’options responsables.
Alors, tenté par l’expérience no-low ? 🍷
En avez vous déjà apprécié ?
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A lire aussi, l'article de Vitisphère "Vous n'aimez pas les vins natures ou désalcoolisés? N'en dégoûtez pas les autres, "ce sont des opportunités et non des menaces".

Illustration Gemstab

Chavin est une marque champenoise leader sur le sans alcool.
